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Publié le

June 16, 2025

Investir à la Grand'Mare à Rouen en 2025 : fausse bonne idée ou vraie galère ?

Paul

Assistant de direction

Pourquoi la Grand’Mare est une fausse bonne idée pour les investisseurs ?

I - Introduction : une zone méconnue mais stratégique à examiner de près

A) Pourquoi certains investisseurs se tournent vers la Grand’Mare

Sur le papier, le quartier de la Grand’Mare, situé au nord-est de Rouen, semble cocher quelques cases pour l’investisseur en quête d’un projet à fort rendement. Des prix bas, une proximité relative avec le centre-ville, des dessertes en transport en commun et quelques commerces de proximité peuvent faire illusion. 

La typologie des logements – souvent de grandes surfaces dans de vieux immeubles en copropriété – attire certains profils cherchant à réaliser des colocations ou des locations à bas prix pour ménages modestes. Certains professionnels du secteur peu scrupuleux n’hésitent pas à le présenter comme « un quartier d’avenir », misant sur une possible réhabilitation future et un effet de levier maximal sur la rentabilité.

B) Une réalité terrain souvent ignorée

Mais la réalité vécue sur le terrain par de nombreux propriétaires bailleurs est bien moins flatteuse. Si l’accessibilité par le TEOR et la proximité de quelques zones commerciales peuvent sembler des atouts, ils masquent des faiblesses structurelles profondes. Le quartier est marqué par un urbanisme des années 70, une densité d’habitat peu qualitative, une image dégradée dans l’imaginaire collectif rouennais, et une demande locative particulièrement fragile. 

Il est courant d’y constater un taux de vacance élevé, un turnover locatif important, voire des impayés ou des dégradations fréquentes, notamment dans les copropriétés mal entretenues. En dépit de quelques efforts de réhabilitation ponctuels, l’attractivité réelle reste très en deçà des standards attendus par des investisseurs soucieux de sécuriser leur projet.

C) Le piège des apparences : prix bas, rendement trompeur

Ce qui attire en premier lieu à la Grand’Mare, ce sont les prix à l’achat. Il est encore possible d’y trouver des appartements à moins de 1 300 € le m², là où d’autres quartiers rouennais flirtent avec les 2 500 € voire plus. Cette différence suscite l’idée d’un rendement locatif potentiellement très élevé. Or, c’est précisément là que réside le piège. 

Un bien difficile à louer, nécessitant des travaux lourds dans une copropriété vieillissante, soumis à un environnement peu engageant pour les locataires, génère au final plus de stress et de perte de rentabilité que d’opportunité. Un rendement brut séduisant sur le papier peut vite s’effondrer dès qu’on intègre le coût de la vacance, des remises en état ou de la gestion complexe.

II - Les limites concrètes du quartier pour un investissement locatif

A) Une vacance locative bien plus élevée qu’ailleurs à Rouen

À la Grand’Mare, la vacance locative est structurelle. De nombreux immeubles, souvent anciens et mal isolés, peinent à séduire des locataires. Le quartier souffre d’une image peu attractive : certains Rouennais refusent d’y vivre, même à faible loyer. Ce rejet, difficile à chiffrer sur une simple annonce, se manifeste concrètement par des périodes de vacance longues, des candidats peu fiables, ou encore des visites qui n’aboutissent pas. 

En comparaison, des quartiers comme Darnétal ou le Jardin des Plantes bénéficient d’un meilleur taux de rotation et d’une demande plus stable. Ce manque de fluidité locative pèse lourdement sur la rentabilité réelle des biens à la Grand’Mare.

B) Un cadre de vie peu engageant pour les profils recherchés

Si certains investisseurs pensent cibler des étudiants, des jeunes actifs ou des familles modestes, ils se heurtent vite aux limites du quartier : peu de dynamisme commercial, sentiment d’insécurité latent, urbanisme peu séduisant, peu d’espaces verts qualitatifs, équipements publics peu modernes… Même les services de transport en commun, bien que présents, n’effacent pas l’impression d’enclavement.

À cela s’ajoute une offre scolaire médiocre et une faible diversité des profils socioprofessionnels. Résultat : les locataires restent peu, changent souvent, et la valeur perçue du logement chute rapidement. Pour un investisseur, cela signifie entretiens plus fréquents, rénovation accélérée, rentabilité incertaine.

C) Des copropriétés vétustes et mal gérées

Nombre d’immeubles à la Grand’Mare datent des années 60-70. Non seulement ils sont souvent énergivores (étiquettes F ou G), mais ils sont aussi inscrits dans des copropriétés en difficulté. Charges élevées, conflits entre copropriétaires, absence de syndic professionnel efficace : ces facteurs rendent le quotidien du bailleur complexe. Certains immeubles ne peuvent même pas envisager de travaux de rénovation énergétique faute de majorité ou de budget. 

Cela condamne le bien à rester énergivore, donc difficilement louable dans les années à venir, avec la réglementation sur les passoires thermiques. Les coûts cachés s’accumulent, réduisant d’autant plus la rentabilité brute affichée au départ.

III - Des alternatives bien plus pertinentes autour de Rouen

A) Les quartiers en tension locative : mieux valorisés, mieux perçus

Plutôt que de miser sur la Grand’Mare, il est bien plus stratégique de cibler des zones où la demande locative dépasse l’offre. C’est le cas du centre-ville rive droite, mais aussi du Jardin des Plantes, de Saint-Clément ou encore de la rue d’Elbeuf. Ces quartiers profitent d’un cadre de vie plus attractif, d’une proximité directe avec les pôles de santé ou universitaires, et d’un accès facilité aux transports en commun. Ils concentrent une clientèle solvable : jeunes actifs, étudiants en santé, fonctionnaires. 

Résultat : moins de vacance, loyers plus élevés à surface égale, revalorisation constante du bien. Loin d’être secondaires, ces avantages façonnent une rentabilité bien plus stable et pérenne.

B) Des opportunités à fort potentiel à moins de 15 minutes du centre

Les communes limitrophes de Rouen offrent parfois des ratios prix / rendement bien plus intéressants. À Sotteville-lès-Rouen, Petit-Quevilly ou Darnétal, on trouve encore des biens sous-évalués dans des zones dynamiques, avec commerces, transports et équipements publics bien répartis. 

Ces micro-marchés, souvent boudés par les investisseurs débutants, recèlent pourtant de vraies perles : petites maisons avec jardin, immeubles de rapport divisés, ou appartements dans de petites copropriétés saines. Le tout, dans un environnement bien mieux perçu que celui de la Grand’Mare, avec une perspective de plus-value nettement plus crédible à moyen terme.

C) Lokey, un allié pour sélectionner les bons projets

Savoir où investir, c’est aussi savoir avec qui. Une société clé en main comme Lokey, ancrée localement, dispose des outils pour repérer les zones à fort potentiel et éviter les mauvais placements. Nous refusons systématiquement les biens situés dans des quartiers aux perspectives floues ou au risque locatif trop élevé. 

Notre méthode repose sur trois critères simples : copropriété saine, tension locative réelle, et proximité des transports. Grâce à cette exigence, nous orientons les investisseurs vers des projets fiables, rentables et valorisables. Là où certains voient une affaire à saisir à bas prix, nous voyons un risque évitable. Car mieux vaut rater une “bonne affaire” que s’enliser dans une mauvaise.

IV - Ce que révèle un mauvais investissement

La Grand’Mare n’est pas un simple quartier un peu défraîchi : c’est un révélateur. Celui des erreurs classiques de l’investisseur mal préparé, qui se laisse séduire par un prix au m² attractif sans prendre en compte l’essentiel : la valeur perçue, la demande réelle, la stratégie de sortie. Investir ici, c’est souvent acheter un problème à bas coût, en pensant qu’un coup de peinture suffira à masquer les failles d’un environnement figé.

La rentabilité théorique peut être correcte sur le papier. Mais à quel prix ? Une vacance locative plus longue, des profils de locataires instables, un entretien du bien plus coûteux, une revente complexe, voire impossible. Ce n’est pas de la mauvaise foi, c’est un constat que de nombreux propriétaires découvrent trop tard. Car dans l’immobilier, ce qui ne se vend pas bien, ne se loue pas bien non plus.

À l’inverse, investir dans des zones dynamiques, même un peu plus chères à l’achat, permet de construire un patrimoine robuste, évolutif, inscrit dans un projet de vie. C’est là que se crée la vraie valeur : dans la cohérence entre le bien, le quartier, le besoin du locataire, et l’objectif du propriétaire. À ce jeu-là, la Grand’Mare est presque toujours perdante.

Dans un marché normand en mutation, il faut plus que jamais refuser les raccourcis. Un bon projet commence par une bonne lecture du territoire, pas par une affaire “pas chère”. Et dans ce domaine, l’expérience fait toute la différence. Car l’enjeu n’est pas d’acheter, mais de réussir. Et certains quartiers, aussi vastes soient-ils, ne cocheront jamais les cases d’un investissement sain.

Le quartier de la Grand’Mare, à Rouen, peut sembler attractif pour un investissement locatif en raison de prix d’achat faibles. Pourtant, il cumule les freins : éloignement du centre, image dégradée, vacance locative élevée et perspectives de valorisation faibles. Les risques de gestion, de revente difficile et de mauvaise rentabilité sont nombreux. Investir dans ce secteur revient souvent à acheter des problèmes sous-estimés. À l’inverse, privilégier des zones dynamiques et bien desservies permet de sécuriser son projet. Mieux vaut renoncer à une bonne affaire en apparence qu’assumer un mauvais choix sur le long terme.

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